Résidence dans le Val d’Argent : Guillaume de la Follye de Joux

Photographie : Lucie Bretonneau

C’est Guillaume de la Follye de Joux qui a été sélectionné pour être le prochain artiste en résidence dans le Val d’Argent de novembre 2023 à janvier 2024. Il développera un projet artistique et pédagogique autour de la notion du « cabinet de curiosités ».

Quelques mots de Guillaume qui nous parle de son travail et de sa démarche artistique :

« J’avance au cœur d’espaces stratifiés, j’observe, à différentes échelles les indices d’une temporalité de ces lieux. J’engage des expériences sensibles et je les habite humblement.

Mon approche plastique vient s’articuler autour de démarches empiristes, actions de terrain, collectes et documentations. Je déploie des procédés plastiques intimement liés à la matière par le dessin, la sculpture et l’installation. Je tente de me confronter au réel, à l’essence d’un environnement. »

Cette résidence est le fruit d’un partenariat entre la Cité Scolaire du Val d’Argent, la Ville de Sainte-Marie-aux-Mines et la Communauté de Communes du Val d’Argent, le Fonds régional d’art contemporain (FRAC) Alsace et le Gip-Acmisa

« Les filons sont les chemins que nous suivons durant une quête. Ce sont ces sentiers qui nous guident sur et sous la surface. Ils peuvent apporter richesse et désillusions, mais n’en restent pas moins captivants, car ils sont à la fois nos guides et nos buts.

Une veine à travers la forêt qui se dirige vers une souche embaumée de lichens et qui, par sa disposition, semble évoluer de la même manière que les minéraux qui poussent sous nos pieds. Cette flore minérale qui se développe discrètement jusqu’à créer des métamorphoses, étrangetés dans les recoins de notre environnement.

J’ai suivis ces filons à travers la vallée.

De l’Altenberg au Neuenberg, ils m’ont naturellement guidé sous terre où j’espérais trouver à chaque traçage, une galerie parée de néoformations. Je suis parti en quête d’étrange et de mystère, qui résident parfois sous un arbre mort, proche d’une cavité, à la base d’une halde ou simplement dans l’évolution naturelle de notre environnement. J’ai suivi les sentiers qu’arpentaient les mineurs, bercé par leurs légendes. Ces histoires de trouvailles miraculeuses, cet espoir quotidien de libérer un passage et d’exploiter son filon. »

Guillaume de la Follye de Joux

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